Livre étrange, dépaysant et intriguant avec un gros zest d'humour, un livre sur l'amour et la réincarnation.
C'est la rencontre de deux couples, l'un de trentenaires formé par Soline et Ilan qui vivent un amour fusionnel autant que récent
et l'autre de Georges et Yoa des nonagénaires dont l'amour perdure. Yoa, originaire d'une tribu en voie de disparition les Tlingits en Alaska, sait qu'elle va bientôt mourir et fait une
demande surprenante, assortie d'un gros chèque, celle de se réincarner dans l'enfant que ne vont pas manquer d'avoir Soline et Ilan, ce qui permettrait aux traditions de sa tribu de se
continuer.
Et oui...Soline tombe enceinte et Yoa meure.
Georges son mari persuadé de retrouver l'esprit de sa femme dans cet enfant, une fille, se rapproche du jeune couple qu'il soutient financièrement permettant à Soline de continuer à pratiquer son métier de violoncelliste et à Ilan d'approfondir ses recherches sur les pissenlits producteurs de caoutchouc...C'est, en apparence seulement, un peu loufoque, et cela s'accentue lorsque après avoir lu une lettre posthume de Yoa, Soline disparaît, entraînant une quête désespérée de Georges et d'Ilan pour la retrouver.
C'est, je crois, le premier roman que je lis de Didier van Cauwelaert et j'ai apprécié un style alerte, une écriture agréable, des personnages étranges mais attachants, une intrigue à la limite du paranormal mais qui est bien ficelée au début et surtout sur la fin. Ce n'est pas le roman du siècle, mais il est prenant et fait passer un bon moment tout en nous interrogeant sur la transmission des valeurs entre générations, sur la vie après un deuil.
Un beau roman qui se laisse lire
Didier van Cauwelaert - On dirait nous -- Albin Michel - 368 pages - mai 2016 - 20,90 euros.