L'auteure a attisé ma curiosité. Comment jusqu'à présent avais-je pu passer à côté de la romancière qui est la plus lue en France !!!
Eh bien je ne regrette absolument pas d'avoir fait le choix et du roman et de son auteure qui m'ont totalement séduit. Cette séduction passe d'abord par le style de Virginie Grimaldi, rafraichissant, direct, rapide en phrases courtes, un style très contemporain très profond sous des abords de simplicité.
"Ce n'était pas censé se passer comme ça.
Tu n'étais pas censée naître avant d'être prête.
Je n'étais pas censée être mère avant de le devenir"
Comme vous l'avez compris, ce roman traite de la néonatalité et des prématurés.
Lili est une petite prématurée qui va rester longtemps à l'hôpital à cause d'une détresse respiratoire lié à l'immaturité de ses poumons.
Le roman mèle les réflexions de la mère de Lili qui s'adresse à son minuscule bébé, on apprendra plus tard que ces réflexions sont notées sur un carnet et celles d'Elise une femme de 50 ans qui
se sent inutile après son divorce et le départ au loin de ses deux enfants avec lesquels elle correspond notamment par textos.
C'est plein de justesse pour traduire l'angoisse de la mère face à sa fille bardée de tuyaux, la souffrance de voir qu'elle ne réussit pas à têter, le chamboulement que cela apporte dans la
vie de couple, les moments de joie quand les caps sont bien passés qui laissent entrevoir un retour à la maison mais aussi la complicité qui s'établit peu à peu avec les autres
parents de prématurés. Elise peu à peu reprend aussi sa vie en main en s'attachant à Edouard un vieux chien dont son fils s'est débarassé, en pratiquant la danse africaine et en devenant
"calineuse" de prématurés en complément des parents qui ne peuvent être tout le temps présents.
Je vous laisse découvrir la suite de l'histoire qui apporte son lot de surpises le tout dans une ambiance positive : "Une fois passés, les moments doux ne disparaissent pas.
Quelque part au fond de nous, ils durent pour toujours. On les appelle les souvenirs."
Virginie Grimaldi - Et que ne durent que les moments doux - Fayard- 340 p.- juin 2020 - 18,50 €